Hadrumète a connu la religion chrétienne au moins dès le IIe s. comme le prouvent les catacombes qui se trouvaient à l’Ouest de la ville antique. Trois sont chrétiennes et une est païenne. Elles ont reçu des noms d’après des découvertes qui y ont été faites : Bon Pasteur, Hermès, Sévère, Agrippa (païenne).
La première doit son nom à la découverte d’une plaque de marbre qui scellait un loculus (tombe murale) et qui est gravée d’une image du Bon Pasteur, la seconde à une mosaïque tombale, qui énonce qu’Hermès a offert cette sépulture à sa femme et ses enfants, la troisième et la quatrième le doivent à des noms de défunts figurant sur des épitaphes. Ces galeries creusées dans une roche très friable ont beaucoup souffert des effondrements, au point que seule une partie des catacombes du Bon Pasteur est restée ouverte au public. Dans leur ensemble, les catacombes de Sousse comptaient 240 galeries d’une longueur totale de 5 km environ et contenant 15 000 sépultures.
Dans les galeries, on trouve des tombes creusées dans le sol et d’autres dans les parois, qui sont étagées, des caissons, des auges, ou des sarcophages sous des arcosolia, et des groupements de tombes dans des chambres (cubicula). Les tombes des parois sont souvent scellées de tuiles ou de briques en terre cuite, de dalles de marbre, portant une épitaphe, parfois accompagnée de symboles. Les inscriptions sur les tuiles, en latin et plus rarement en grec, ont été écrites en cursive, alors que les plaques de marbre ont une graphie soignée. Les tombes creusées dans le sol sont parfois couvertes de mosaïques.
Les chrétiens recouraient à l’inhumation. Les dépouilles étaient ensevelies dans des linceuls qui n’ont pas survécu, mais qui ont laissé leurs empreintes dans la chaux ou le plâtre dans lesquels ils ont été noyés. Le mobilier funéraire se limite dans la plupart des cas à une lampe en terre cuite.